QUELQUES VERS D'EVIN A CONSOMMER SANS MODERATION

C'est autour du bassin méditerranéen
Qu'apparut en des temps reculés et lointains
La civilisation de la vigne et du vin.

Notre vie s'est bercée de ce breuvage divin.
Nos coutumes, nos croyances, notre travail enfin
Ont été inspirés de ce jus de raisins.

Jésus, pour ses disciples et ses fidèles chrétiens,
Est allé même jusqu'à transformer l'eau en vin.
De l'église qu'il bâtit, de son sang, de ses mains
Il en fit le symbole, et l'associa au pain.

Puis un triste matin, est venu le malin,
Pernicieux et chagrin, il cracha son venin.
D'un revers de la main, coupable et assassin,
A mille ans de bonheur, il voulut mettre fin.
De ce projet malsain, il n'en démordit point.
Il attendait son heure, il avait nom EVIN.

Interdiction et répression.
Prohibition, obligation.
Réglementation sans discussion.
Des récessions et des sanctions.
Tels sont les termes de son action.

Modération, concertation.
Explication et prévention.
Information et formation.
Peuvent résumer nos convictions.

De cette lutte sans fin du mal contre le bien,
Il n'est nul besoin d'être mage ou devin
Pour comprendre que le gain est au bout du chemin.

Tel est notre dessein, tel est notre destin:
Sauver nos traditions et préserver demain
La civilisation de la vigne et du vin.

Jean-Jacques CATTIER

Réflexions sur la tolérance et....l'intolérance.

Il n'y a pas si longtemps si j'ose dire,(dans ma jeunesse !) lorsqu'un vigneron laissait bien malgré lui, son cheval crotter dans les rues du village, il essuyait les foudres de ses concitoyens.

De nos jours, il semblerait, que bien que les mœurs est évolué, les comportements égoïstes n'aient pas variés d'un iota :
un tel se plaint d'un tracteur qui travaille le samedi
un tel autre gronde de colère contre une effeuilleuse trop matinale à son gré,
un troisième se venge, deux jours après, du bruit occasionné par la fête donnée chez l'un de ses voisins.

Mais dans quelle société vivons-nous?
Nous sommes dans un village, c'est à dire une communauté et la vie en communauté n'est pas une juxtaposition d'individualismes.

Chacun doit mettre du sien: sinon, pour ne pas avoir le bruit des tracteurs, il suffit d'aller vivre en ville, et pour ne pas entendre les sonorités d'une fête, il faut choisir de se réfugier sur une île déserte.

Vivre en communauté suppose des concessions:
Tout un chacun (soi-même ou un membre de sa famille ou de ses amis), a un jour gêné ses voisins. Mais quand cela est:
exceptionnel ( un travail à réaliser d'urgence)
occasionnel (une fois l'an, faire la fête ne semble pas excessif).

Il faut voir l'aspect positif et se réjouir,
qu'un tel ait pu exécuter son travail
que tel autre ait pu s'amuser.

Il y a quarante ans, celle qui avec sa petite pelle ramassait le crottin, avait compris qu'il valait mieux en tirer profit et le mettre comme engrais dans ses fleurs que de rouspéter.

Puisse un jour, tout le monde admettre que travailler et s'amuser sont prioritaires dans la vie, et qu'il serait navrant d'interdire l'un et l'autre, quand il n'y a pas d'abus.

M.C. REBEYROLLE