Le conseil municipal a décidé de réaliser les travaux d'aménagement de la rue Jules HANSEN ?
Mais ... qui était M. Jules HANSEN ? Un Maire ? Un Vigneron ?
Ni l'un, ni l'autre : M Jules HANSEN (1876-1947) fut le directeur du Conservatoire de musique de Reims de 1913 à 1946. Bon administrateur, excellent professeur, organiste et compositeur, il était aussi Directeur de la musique municipale de Reims et chef d'orchestre de la Société des concerts du conservatoire qu'il avait créée.

En 1925, il fit bâtir une villa dans le haut du village (maintenant propriété du champagne Jules Lassalle) où il venait passer les vacances avec sa famille.
M. HANSEN aimait beaucoup Chigny et se joignait facilement à la population à l'occasion des manifestations et cérémonies - il se rendait aux répétitions de la fanfare et le chef lui tendait la baguette dès son arrivée, il s'installait le dimanche à l'orgue de l'église. Lors de l'enterrement de Madame Pommery en janvier 1947, il tenait l'orgue pour la dernière fois. En plus de ses filles et de son gendre : Renée Jamet-Hansen violoncelliste, Pierre Jamet harpiste, Thérèse Hansen harpiste, M. Hansen avait attiré à Chigny d'autres musiciens :
- M. Paul Baudoin professeur de violon qui séjournait 24 rue de Rilly
- M. Léon Buridant Directeur de l'Union chorale 30 rue des Carrières
- M. Alexandre Alard professeur de flûte 24 rue de la « leu »
- sans oublier M. Alphonse Bonnerave avec sa puissante voix et la chorale de jeunes filles.

Ils étaient accueillis à l'époque par l'abbé Claise, puis par l'abbé Delestré, et les paroissiens avaient le plaisir d'entendre de remarquables programmes musicaux, en particulier à la messe du 15 Août (on hissait la harpe à la tribune avec des cordes ainsi que se souvenait René Jorez).
M. HANSEN avait composé un opéra-comique « MARGOTTE » qui fut donné le 27 septembre 1936 à la salle des fêtes de Chigny avec le concours de tous les professeurs du conservatoire : 2 représentations dans des salles combles - des cars avaient amené aussi des rémois.
Margotte était la fille du Meunier du Moulin des roses - il y avait dans cette pièce une très jolie mélodie.
« C'est au moulin des roses, un joli mois de mai, que je vous dis des choses, sous un ciel embaumé » ...
la soprano, Françoise Bigotte, était bissée, et elle reprenait avec un petit changement : « C'est à Chigny-Ies-Roses, un joli mois de mai » ... (tout a hélas, disparu...)

C'est en raison des bons souvenirs laissés par M. Jules HANSEN que le conseil Municipal a donné son nom à la rue qui longeait sa propriété. Il existe aussi à Reims une rue Jules HANSEN dans le quartier Wilson-Barthou.