Louis XIV, ayant découvert le vin local lors de son propre couronnement, il en fit sa boisson exclusive, la seule à ses yeux qui vaille la peine d'être bue.
Le nouveau breuvage conquit rapidement la haute société. Les libertins sont enthousiasmés. Un courtisan déclare qu'une fête ne commence vraiment que lorsque tous les participants sont dans l'état de gaieté que seul le Champagne procure.
Pour Madame Pompadour, maîtresse du roi Louis XV, le Champagne est le seul vin qui embellit la femme qui le boit. Quant à la coupe de Champagne, on dit qu'elle aurait été modelée sur l'un des seins de Marie-Antoinette.
Le Champagne fit les délices de la noblesse jusqu'à la révolution de 1789.
Certains aristocrates mirent même un point d'honneur à en boire une coupe avant d'aller à la guillotine, et demandaient du Champagne à titre de dernières volontés. Ils avaient également la possibilité de s'en faire apporter en prison.
Dès le 16ème siècle, le vin de Champagne était considéré comme la boisson attitrée des souverains et des princes.
Les années qui suivirent la révolution virent l'irrésistible ascension du plus grand ami que le Champagne n'ait jamais connu: Napoléon Bonaparte.
Le général conquérant n'oubliait jamais de faire une halte dans la région avant de partir en campagne pour y faire le plein de son nectar préféré. Lors de ses passages en Champagne, Bonaparte descendait toujours chez un vieux camarade de l'école militaire Jean-Rémy Moët. Napoléon n'oubliait jamais de s'arrêter à Epernay lorsqu'il partait à la guerre. Il ne dérogea qu'une seule fois à cette règle avant Waterloo, lieu de son ultime défaite.
Par une troublante coïncidence, les armateurs du Paquebot "Titanic" avaient omis de le baptiser au Champagne.