La cueillette est effectuée par des vendangeurs regroupés
en équipe ou "hordon". Ces derniers cueillent avec un sécateur
les grappes de chaque rang de vigne, deux par deux, de part et d'autre du
rang. Ils recueillent ces grappes dans des petits paniers de cinq à
huit kilogrammes. Ensuite "les porteurs"
emportent ces paniers remplis au bout du rang et versent délicatement
les grappes dans les caques (caisses). Ces caisses sont percées de trous afin de favoriser l'aération des raisins et éviter l'échauffement des baies. Cela favorise par ailleurs l'évacuation d'eaux de pluies éventuelles. Sitôt cueillies, les grappes de raisin sont acheminées vers la coopérative (ou le pressoir du viticulteur) |
Equipe de vendangeurs. |
Pesée, prise d'alcool..... |
Cette année, deux série de photos vous sont proposées : A gauche, les photos de la coopérative. A
droite, viticulteur indépendant |
.....et mise en attente |
Arrivée des caisses d'environ 50 kg chacune, provenant des différentes exploitation. Celles-ci sont installées a raison de 12 caisses par palettes à l'aide d'élévateurs. |
Mesure électronique |
Ensuite, chaque caisse est pesée puis on
lui donne un numéro de lot et quel est le type de raisin (pinot noir,
pinot meunier ou chardonnay) et on mesure le degré d'alcool avec
un colibri pour la coopérative ou un réfractomètre
(photo de droite). Le degré d'alcool est directement lisible sur l'appareil. |
Mesure à "l'oeil" |
Même geste en coopérative..... |
Les
caisses sont ensuite montées par un autre élévateur
au premier étage ou une équipe va déverser le raisin
dans les pressoirs.
La coopérative de Chigny en possède six de 8000kg chacun. Le raisin y est pressuré, cru par cru, cépage par cépage, et n'attend jamais plus de six à huit heures, de jour comme de nuit. L'objectif du pressurage est d'extraire le jus du raisin. Les grappes, très fragiles, doivent être manipulées avec beaucoup de délicatesse. |
.....ou chez le viticulteur |
.Le tout premier jus (ou "autopressurage") résulte du pressurage naturel des raisins entre eux, lors du chargement. Il est souvent éliminé lorsqu'il entraîne avec lui des impuretés ou du jus oxydé au contact des manipulations du raisin depuis sa cueillette. |
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Le premier jus (ou "cuvée")
est obtenu par trois presses successives et discontinues. Deux nouvelles presses (ou "retrousses") permettent d'obtenir la quantité complémentaire de jus qui constitue les tailles. Après ces trois presses, on effectue une troisième retrousse et l'on extrait alors un troisième jus (ou "rebêche"). Ce cycle peut comprendre 2 ou 3 presses suivant les raisins. Chaque marc prend environ 4 heures. |
Autopressurage |
La nouvelle cuverie |
Après
son passage dans les belons (cuves situées
sous les pressoirs) et suivant le type de raisin pressé, ce
jus est envoyé à travers des tuyaux dans des autres cuves
dites de "débourbage" ou vers les toutes nouvelles cuves
inox spécialement conçues pour récolter le jus de raisin
exclusivement des coteaux de Chigny . Là, il repose entre
12 et 24 heures avant le débourbage afin que toutes les matières
étrangères en suspension se déposent. On peut voir
la clarté du jus à travers des tuyaux fixés le long
de ces cuves. |
Plus le temps passe et plus le jus s'éclairci, jusqu'à devenir pratiquement transparent. Pendant la fermentation le moût ira dans des cuves thermo-régulées. |
Les aignes |
Enfin, le résidu du pressurage, les pellicules,
rafles et pépins, appelés "aignes",
sont distillées, après fermentation, pour obtenir le marc
de Champagne.
Les caisses lavées par une machine repartent dans les vignes. |
Lavage des caisses |